La bulle de 1219 par honorius iii
Après la disparition de l’Empire Romain en 476, le droit romain ne disparait pas. En effet, grâce au Breviaire d’Alaric et au code théodosien le droit romain est perpétué mais n’est pas beaucoup pratiqué dû à sa complexité. C’est seulement à partir du XIème siècle que les compilations de ce droit sont redécouvertes et étudié sur tout le territoire Occident.
La reconsidération de ce droit romain, s'accompagne de la renaissance du droit civil mais face à cette redécouverte, un autre droit semble s'imposer lui aussi ; le droit canonique, autre droit savant.
Le droit canonique est l'ensemble des lois et des règlements adoptés ou acceptés par les autorités catholiques pour le gouvernement de l'Église et de ses fidèles. Le droit canonique n'a pas de portée sur les accords conclus par l'Église, ni des questions de dogme à proprement parler, ni enfin sur le peuple. Paris constitue à cette époque la capitale européenne du droit canonique. Mais ce droit apparaît comme concurrent direct du droit romain. C’est donc pour protéger le prestige du droit canonique qu’une décrétale interdira l’apprentissage du droit romain à Paris et dans les régions voisines du nord de la Loire en 1219. Cette décrétale appelée, “ super speculam “ sera établie le 16 des kalendes de Décembre (le 16 novembre 1219) par Cencio Savelli, dit Honorius III, le 117° pape de l'Eglise Catholique de 1216 à 1227, à Viterbe la résidence secondaire du pape dans le Latium. Le texte que nous allons étudier ici est un extrait de Chartularium Universitatis Parisiensis, publié en 1889, il correspond à une bulle, lettre du pape qui concerne en générale des actes de constitution générale, de Honorius III. La question qui se pose est donc comment par cette bulle Honorius III souhaite écarter le droit romain pour préserver l'étude du droit canonique Nous étudierons dans un premier temps la protection de l'étude de la théologie face au droit romain (I) et les