La burqa et le port du voile représentent-ils un risque communautaire dans notre pays ?
Un simple exemple : le port de vêtements de couleur noire a eu et a plusieurs significations symboliques, ou aucune, rien qu’en France, au cours des cent dernières années, avec des différences selon l’âge, la condition sociale.
Un homme doit avoir la tête nue dans une église, et couverte dans une synagogue.
Dans certaines sociétés extra-européennes, la décence imposait aux femmes d’avoir les seins nus… jusqu’à l’arrivée des missionnaires chrétiens.
Il faut donc commencer par savoir ce que veut exprimer la personne qui porte ce signe, indépendamment de la perception de celui qui l’interprète.
I. Interdiction du voile et de la burqa au nom de quoi ?
• Peut-on montrer sa religion et la religion en général dans l’espace public ?
Certains ont introduit une distinction subtile entre les signes ostentatoires, prohibés, et les autres. Il y aurait une sorte de gradation dans les signes religieux.
La liberté d’expression passe par la liberté d’affirmer ses convictions religieuses, y compris en public.
Il faut d’abord tordre le coup à un argument qu’on entend souvent : la religion est une affaire privée, elle ne doit pas apparaître dans l’espace public.
Oui, c’est une affaire privée en ce sens qu’elle relève d’un choix privé, personnel, et que les autres, pouvoirs publics, entreprises, etc.. Ne doivent pas intervenir dans ce choix.
Mais cela n’interdit pas l’expression d’opinions religieuses en public.
Empêcher l’expression de ce choix dans l’espace public est de fait une limitation de la liberté individuelle.
Pourquoi interdire aux croyants ce qu’on autorise aux militants politiques, associatifs et syndicaux, aux supporteurs sportifs, etc..
Les seules limites à mettre sont l’expression d’opinions, religieuses ou non, contraires à la loi (racisme,