La béatrice - baudelaire
La Béatrice de Charles Baudelaire, est un poème tiré de la partie « Fleurs du mal » du recueil du même nom. Au-delà du poète maudit qu’il illustre richement par les deux thématiques abordées de l’art et du malheur, ce poème développe principalement le rapport de Baudelaire aux critiques littéraires. Mais bien que quantitativement peu présente, la finalité de cette œuvre est une adresse plaintive à la femme.
Comme dit précédemment, le malheur et la misère de la déchéance sont omniprésents par le biais d’un champ lexical très riche qui se retrouve surtout dans le premier et le dernier paragraphe, et qui est illustré par des occurrences telles que : « cendreux, calcinés » (v. 1), « funèbre » (v. 6), « vicieux » (v. 7), « gueux » (v. 17), « obscène » (v.26), « sombre détresse » (v. 29), etc. C’est la facette de la malédiction qui est clairement exprimée. Baudelaire se plaint, on ne sait pas vraiment de quoi, mais il semble accablé de tous les maux.
La strophe intermédiaire est moins envahie par cette grisaille qu’évoque le champ lexical cité ci-dessus. En effet, elle est construite sur une métaphore filée où Baudelaire se décrit par la bouche des critiques littéraires comme un comédien raté, une pâle imitation d’Hamlet (v. 14), héros déjà sans volonté. De ce fait, le champ lexical du théâtre est massivement présent, à travers des mots comme : « caricature » (v. 13), « posture » (v. 14), « histrion » (v. 17), « rôle » (v. 18), « auteurs » (v. 21), « tirades » (v. 22), etc. Tout ce vocabulaire illustre le côté artistique, par extension la partie de « poète » du fameux « poète maudit », caractéristique de l’œuvre baudelairienne.
Outre l’illustration évidente qu’en fait les champs lexicaux, cette malédiction est en fait particulièrement expliquée ici par l’invocation des critiques littéraires, « ce troupeau de démons vicieux, semblables à des nains cruels et curieux » (v. 7-8) qui dénigre son talent (« Contemplons à loisir cette