La bête humaine d'Emile Zola
Analyse des chapitres 3 et 4
Introduction
La bête humaine, écrite en 1890, est un miroir de la société du XVIIIe dans laquelle Zola a tout au long de sa vie évolué. En effet, chaque chapitre est posé tel un épisode pour former une enquête policière dans le cadre de registres éminemment réaliste et naturaliste. Afin de donner l’illusion du réel et de la vraisemblance à son roman, Zola a mis en place des personnages inspirés de cette même société nous donnant ainsi un panorama des différentes classes sociales. Le cadre spatio-temporel et le décor jouent en écho avec ces personnages plongeant le lecteur dans une œuvre aux thèmes divers. Nous allons voir que dans les chapitres 3 et 4, une vision de la justice et des préoccupations de la classe moyenne est notamment abordée.
Résumé du chapitre 3 : L’annonce du meurtre et le début de l’enquête
Tôt le dimanche matin, au Havre, Roubaud reprend son service. Il écoute les consignes de Moulin qui a fait le service de nuit. Une voiture, celle dans laquelle le meurtre a été commis, doit rester à quai. Avant de partir, Moulin ainsi que M. Dabadie lui demandent si son affaire avec le sous-préfet s’est bien déroulée. Ils reçoivent une réponse affirmative. Roubaud retourne ensuite sur ses pas, angoissé et impatient. Il croise Pecqueux, un conducteur de train ayant un penchant pour les femmes et le vin.
Finalement, le décès du Président Grandmorin est annoncé grâce à un télégraphe. M. Dabadie, le chef de gare, porte quelques soupçons sur les Roubaud mais ce dernier se dissimule sous son air innocent et hypocrite soutenu par sa femme, Séverine, qui est énormément affectée par cette nouvelle. Après l’inspection de la voiture dans laquelle une impressionnante tâche de sang est relevée, le chef de gare demande à Roubaud s’il a été témoin d’un élément important pour la découverte du meurtrier. Ce dernier dit n’avoir rien vu hors mis une foule prendre le train à Rouen. Se trouvant dans une impasse, ils