La censure
Mais voilà, ces textes dérangent, comme "L'affiche rouge" d'Aragon ou "Le déserteur" de Vian, "Lily" ou "La bête immonde" de Perret. D'ailleurs les médias ne diffusent plus ou presque plus ces auteurs, c'est pour cela que je prends mon bâton de pèlerin pour colporter, en courageux et modeste saltimbanque, tous ces petits trésors tombés trop facilement dans les oubliettes pour des questions de gros sous.
La musique est la libre expression des idées, traditions et émotions des individus et des peuples. Elle peut exprimer l'espoir des musiciens. Leurs aspirations, leurs joies et leurs peines, leur propre identité et leur culture. Cependant, ces expressions entrent en conflit avec ceux qui sont au pouvoir. Les idées en elles même sont peut être simplement impopulaires ou hors du contexte et mode de penser du régime ou d'un groupe particulier. Car il existe de par le monde ceux qui se sentent menacés par la nature même de tout libre échange d'idées. Il y a ceux qui ne s'arrêteront devant rien pour les museler.
"Le Déserteur" est une chanson très célèbre écrite à l'origine par Boris Vian, sur une musique de Harold Berg, dont la première interprétation par Mouloudji fut diffusée en 1954. De nombreux artistes l'ont repris dont Boris Vian lui-même, mais aussi Serge Reggiani, Richard Anthony, Claude Vinci, Dan Bigras, Leny Escudero, Dédé Fortin et Peter, Paul and Mary, et surtout Jean Ferrat.
Le texte de la chanson comporte douze strophes de quatre vers en rimes embrassées. Il s’agit d’une lettre adressée au