La certitude est-elle garantie de vérité ?

1970 mots 8 pages
Devoir-maison de philosophie

La certitude s’associe spontanément dans notre esprit avec l’idée de vérité car elle s’oppose à l’hésitation. Être certain de quelque chose, c’est prendre une position sans doute ni hésitation à son sujet. Le caractère affirmatif de la certitude la rapproche de la notion d’évidence. Celle-ci fait référence à l’idée d’une vision claire et distincte de la chose que l’on considère. Nous affirmons sans l’ombre d’un doute que ce qui est dit est vrai ou faux. Mais, par là, nous voyons aussitôt une nette différence avec la vérité, puisque nous pouvons être assurés de la fausseté d’un propos, du caractère imaginaire d’un fait, alors que la vérité se doit, par définition, de présenter le fait qui est en exact adéquation avec la réalité, qui n’a rien d’imaginaire. La certitude désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère complètement à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Ainsi, quelle que soit l’idée à laquelle on pense, cela revient au même puisque la conviction est subjective et que l’esprit est totalement convaincu de ce qu’il pense. La garantie, qu’on peut appeler assurance, est un engagement de celui qui la procure, en mettant à l’abri de tout dommage celui qui en profite. Ainsi, elle met en jeu la responsabilité de celui qui la donne, et atteste de la valeur de ce que l’on dit. La vérité, si on la définit classiquement par l’accord de la pensée avec les faits, a plusieurs sens selon les domaines où on la rencontre. S’agit-il d’une vérité scientifique confirmée par des vérifications logiques ou expérimentales, ou de la vérité du croyant qui a la foi ? Du fait de la complexité de la notion de vérité, et de la part de subjectivité de la certitude, une problématique se pose alors : comment pouvons-nous être certains de ce que nous avançons ? En effet, la certitude se présente comme une garantie, mais qu’est-ce qui la garantit à son tour et quels sont ses fondements ? Dans

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