La chevelure » baudelaire, les fleurs du mal, 1861.
Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1861.
Introduction : Poème qui nous présente dans une tonalité lyrique un éloge de la chevelure, sorte de métonymie de la femme, de Jeanne Duval précisément [créole, rencontrée à Paris, morte de la syphilis, relation houleuse]
Ce poème de "Spleen et Idéal" est plutôt axé vers l'idéal, un idéal lié à la sensualité : la chevelure semble en effet un tremplin idéal vers le rêve. Est-ce pour aboutir à l’idéal ?
I.Un hymne amoureux
1/ l’invocation lyrique
Ô toison : lyrisme, déification.
Expressivité : points d’exclamation, Ô invocatoire + Anaphore Ô
Lyrisme : écho nature/homme, pronom personnel P1
2/ un éloge amoureux
-vocabulaire mélioratif, adresse directe à la chevelure personnifiée, ou plutôt, de façon indirecte, à la femme : ô mon amour, Tu : pr pers de la deuxième personne => éloge « métonymique » : prendre une partie du corps pour évoquer la personne.
- le temps de l’amour : Alcôve = lieu de l’amour => cadre spatio-temporel qui présente l’action comme principalement basée sur l’amour. Thème du texte : l’amour, la sensualité, le sexe
- élogieux mais particulier : la femme n’est jamais nommée directement : figures de métonymie, métaphores => vision fragmentée de la réalité, floue, propre au rêve
« Ce soir » : temps de l’amour, de la sensualité, mais aussi temps du sommeil, du rêve
3/ Animalité et sensualité
-On relèvera ici la métonymie "Ô toison" puis la métaphore filée avec "toison", "moutonnant", "encolure", jusqu'à la "crinière lourde" qui nous plonge dans un monde plus sauvage et sensuel.
-sensualité liée à l’origine exotique de la femme // Jeanne Duval, créole : « mer d’ébène : couleur noire, infini de la chevelure, « noir océan »
- personnification des continents "langoureuse Asie", "brûlante Afrique" qui ajoute à la sensualité et à l’exotisme. La femme exotique permet de s’évader vers un autre monde.
4/ Un rêve sensuel et aquatique
- Ecoulement, liquéfaction de la chevelure :