La citoyenneté française
I.La conquête de la citoyenneté
La Révolution de 1789 a proclamé l'égalité des citoyens: tous s'expriment par le vote. Mais longtemps n'ont pu voter ni les esclaves, considérés comme des marchandises, ni les femmes, cantonnées à la vie domestique, ni les pauvres, considérés comme une menace pour l'ordre social... On parlait alors de suffrage censitaire. Ce n'est que progressivement que, dans la définition de la citoyenneté, on a cessé de prendre en compte des critères comme l'origine, le religion, le sexe ou la fortune. Ainsi, en 1848, le doit de vote est accordé à tous les hommes âgés d'au moins 21 ans. En 1944, il est alors élargi aux femmes. On peut alors vraiment parler de suffrage universel. Enfin, depuis 1974,le droit de vote est accordé à partir de 18 ans.
II.L'acquisition de la nationalité française
Pour exercer sa citoyenneté, il faut avoir la nationalité française. La loi en a déterminé les conditions d'accès. Traditionnellement pays d'immigration, la nation française s'est ouverte aux étrangers qu'elle a intégrés en leur donnant le droit de devenir français. Aujourd'hui, on est français à la naissance si l'un des parents est français, que l'on naisse en France ou hors de France: c'est le droit du sang. On est également français si on naît en France, ou de parents étrangers dont l'un au moins est né en France: c'est le droit du sol. Un étranger vivant sur le sol français peut devenir français: à 18 ans, s'il est né en France et s'il a résidé au moins cinq ans depuis l'âge de onze ans, après trois ans de mariage avec un conjoint français; par une naturalisation, qui révèle du bon vouloir de d'Etat.
III. L'exercice de la citoyenneté
La citoyenneté est politique. Elle se définit notamment par le pouvoir de décider ensemble du destin du pays et s'exprime par le vote. Les citoyens sont électeurs et éligibles. Pour pouvoir voter, il faut remplir certaines conditions: être de nationalité française, être