I. LA CIVILISATION FRANQUE (fin Vème siècle-fin IVème siècle)
1) Le pouvoir et les institutions politiques.
Il y a une distinction entre deux temps : l’ère mérovingienne (448-751) et l’ère carolingienne (751- 888-987 : alternance capétien-carolingien au pouvoir)
La dynastie mérovingienne
La société mérovingienne est la résultante d’une compénétration de la civilisation gallo-romaine et de la civilisation franque-cyrillique.
Le territoire fait partie de l’Empire Romain d’Occident jusqu’en 476. A la mort d’Augustus Romulus, le territoire se trouve morcelé entre les mains des chefs guerriers germains, du fait des diverses invasions barbares.
L’Empire romain a alors disparu. Il y a désormais une osmose entre conception du pouvoir politique des germains et celle de la population gallo-romaine. La civilisation franque est la résultante des contacts entre gallo-romains et germains.

La civilisation franque est basée sur 3 éléments : le fondement romain : la république (res publica en latin, qui signifie aussi l’Etat) un apport barbare (la Gefolgschaft = la suite du chef) : le chef (l’homme le plus valeureux au combat) a une garde et des collaborateurs. Le lien entre eux est dû au charisme du chef et non dû à la puissance publique. l’idée de pouvoir charismatique qui vient de Dieu.
L’Empire romain était chrétien depuis Constantin (début IVème siècle) mais acceptait encore le polythéisme. Il est devenu exclusivement chrétien par la suite. Il y avait donc une conception chrétienne du pouvoir.
Les germains ont repris cette conception car elle légitimise la place du chef par rapport au peuple. En effet, si il est chef c’est parce que Dieu le veut, le chef a reçu un pouvoir divin qui l’élève au dessus du peuple.

Le pouvoir est donc basé sur des notions romaines, germaniques et religieuses.
C’est pourtant la plus primitive qui prédomine : la Gefolgschaft.

Le roi tient aussi son pouvoir et sa légitimité de ses conquêtes et des butins qu’il partage.
Les pays