La coexistence pacifique
Mais la mort de Joseph Staline en mars 1953, ainsi que la fin du conflit coréen en juillet de la même année, vont permettre à la situation d'évoluer. Les États-Unis ont élu un ancien général, Dwight Eisenhower, lors du scrutin présidentiel de 1952. Ce républicain succède donc au démocrate Truman. Anticommuniste, il demeure toutefois ouvert à la nouvelle politique menée par Nikita Khrouchtchev, nouveau premier secrétaire du PCUS, prônant une « coexistence pacifique » entre « deux systèmes différents », notamment lors du XX è Congrès du Parti, en février 1956. Cette nouvelle conception de la politique internationale ne signifie nullement l'abandon de l'idéologie communiste, Khrouchtchev réaffirme notamment son adhésion au marxisme-léniniste, et sa désapprobation de l'idéologie bourgeoise et capitaliste. Mais elle est avant tout pragmatique : les grands problèmes internationaux doivent être réglés de manière pacifique.
Si ce congrès donne un signe d'ouverture vers le bloc occidental, il est également l'événement déclencheur de la rupture sino-soviétique. En effet, il est l'occasion pour Khrouchtchev de dénoncer les crimes staliniens, ce que ne supporteront pas les dirigeants de la Chine de Mao.
Depuis octobre 1957, et le lancement de Spounik, États-Unis et URSS se « battent » virtuellement, à travers la « course aux étoiles ». En réponse, les américains, aidés par l'ingénieur Wernher von Braun, ancien de la SS, lancent Explorer le 31 janvier 1958.
Le 15 septembre 1959, le président Eisenhower accueille Nikita Khrouchtchev, en voyage officiel aux États-Unis, rien ne symbolise mieux la coexistence pacifique, et le dialogue des deux « grands ».
1er Mai 1960. Un Lockheed U-2, avion