La coexistence pacifique
La mort de Staline (5 mars 1953) entraîne un dégel dans les rapports des blocs. La guerre de Corée vient de se finir et l'Autriche renaît en tant qu'état. De nouveaux dirigeants, Nikita Krouchtchev à l'Est et Dwight Eisenhower à l'Ouest font leur apparition, avec une nouvelle atmosphère venant d'URSS. En effet, Krouchtchev abandonne la doctrine Jdanov coupant le monde en 2 blocs hermétiques et commence à "déstaliniser". C'est le début d'une sorte de condominium États-Unis/URSS sur les affaires du monde. On a, par exemple, la crise de Suez en 1956 dans laquelle la France et la Grande-Bretagne, des puissances moyennes, cèdent face aux 2 superpuissances alors qu'elles voulaient reprendre le contrôle du Canal de Suez en Égypte. C'est cette même année que Nikita Krouchtchev propose la "coexistence pacifique".
Ce concept est en fait une doctrine diplomatique qui limite l'affrontement avec les États-Unis pour préserver la possibilité d'une victoire finale du communisme. Les 2 camps se savent adversaires mais ne s'attaquent pas d'où la dénomination "coexistence pacifique".
Les États-Unis s'adaptent alors. Ils passent de la théorie des représailles massives ("massive retaliation") à celle de la "riposte graduée" ("flexible response"). On ne répond plus à une attaque en frappant n'importe où mais en ripostant de façon adaptée à l'agression subie. Le fait que l'URSS devienne équipé de la bombe atomique met en place "l'équilibre de la terreur".
Le coté soviétique poursuit alors toujours son ouverture sur le monde extérieur, on voit même Nikita Krouchtchev voyager aux États-Unis en 1959. C'est une sorte de repli tactique pour combler le fossé économique qui se creuse avec l'Occident mais sans renoncer à l'emprise sur l'Europe de l'Est. En 1953 des émeutes contre le communisme à Berlin sont sévèrement réprimées et en 1956 en Hongrie une révolte pour la liberté à Budapest est en quelques sortes écrasée par les chars.
Chaque camp dispose