La colombe poignardée
La colombe poignardée et le jet d’eau de Guillaume Apollinaire est un poème lyrique écrit sur le front lors de la Première Guerre Mondiale sous forme de calligramme. Il a été publié en 1918 dans le recueil Calligrammes, sous-titré poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916, qui évoque à la fois l’horreur de la guerre mais aussi l’amour et l’espoir.Contexte historique :
La Première Guerre mondiale est un conflit militaire qui s'est principalement déroulé en Europe de 1914 à 1918. Cette guerre qualifiée de totale a provoqué plus de morts et de destructions matérielles que toute autre guerre précédemment. Cette guerre a impliqué plus de 60 millions de soldats, fait environ 9 millions de morts et environ 20 millions de blessées.
Apollinaire s’était engagé dans l’artillerie dès 1914. Lorsqu’il est envoyé sur le front, Guillaume Apollinaire partage la vie et les souffrances de tous ceux qui se battent dans les tranchées. Il a malheureusement été blessé à la tête en 1916. Il passa alors sa vie à Paris et prépara ce recueil jusqu’à sa mort en 1918.
Description de l’œuvre :
A première vue, le calligramme représente une colombe, une fontaine et un œil.
En approfondissant, on peut tout de fois les interpréter de différentes façons :
-La colombe est le symbole de la paix. Celle-ci est ici poignardée, cela signifie que la paix n’est plus présente avec la guerre. Cette idée est confirmée par l’utilisation d’un champ lexical de la guerre et de la mort tel que « ceux qui sont partis à la guerre au nord se battent maintenant », « sanglante mer », « meurent mélancoliquement » ou même le verbe « s’engager » pour défendre ses pensées.
-Le jet d’eau peut représenter les nombreuses larmes qui coulent de l’œil du poète (ici le bassin où le O central serait la pupille) à cause de la tristesse qu’il ressent lorsqu’il parle de la perte de ses maitresses et de ses amis morts à la guerre. En effet, il regrette tout