La commedia dell'arte
I) Les origines
La Commedia dell’arte, qui peut être traduite littéralement par le « théâtre interprété par des gens de l’art », puise ses origines de l’Antiquité. En effet, l’atellane, farce suivant une pièce tragique, mettait en scène des personnages masqués qui représentaient les stéréotypes de la société tels que Maccus, le glouton, Bucco, le bavard idiot, Pappus, le vieillard n’ayant plus toute sa tête et Dossennus, le bossu rusé. La Commedia dell’arte et l’atellane sont également liées par les résumés de leur scénario, les cavenas, qui, malgré une improvisation omniprésente, permet de garder une histoire semblable. De plus, l’atellane s’apparente fortement à une suite de lazzis, plaisanteries utilisant les différents types de comiques présentes dans la Commedia dell’arte.
II) Les conditions de représentation
Les troupes de la Commedia dell’arte, itinérantes pour la plupart, n’ont que les rues pour scène de théâtre ; après avoir posé une estrade dans cette dernière, la troupe est prête à jouer. Cependant, certaines troupes, adulées des souverains, étaient légalisées et autorisées à jouer dans la cour de ces derniers.
III) Les acteurs et les personnages
Les troupes étaient généralement composées de trois femmes et sept hommes. Les rôles féminins étant joués par des femmes, ce nombre correspond approximativement au nombre de rôles de chaque sexe ( quatre rôles féminins et huit rôles masculins) dont :
- Arlequin, valet (ou zanni) joyeux, est vêtu d’une toque haute en couleur et porte un masque sombre, très abstrait et ayant une bosse sur le front. Il est, la plupart du temps, le valet malicieux qui trompe les vieillards et amuse le public.
[pic] Arlequin (1671, par Maurice Sand) [pic] le masque d’Arlequin par Wendy Gough
- Colombine, femme de chambre qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui est amoureuse d’Arlequin. Elle arbore deux jupons, un corsage ainsi qu’un tablier. Elle représente l’indépendance. Avec