La complémentarité
Jackson Pollock (1912-1956)
Figure de l’indépendance de l’art américain, Jackson Pollock est devenu un mythe, célébré par une Amérique fière d’arborer un artiste capable d’égaler les grands maîtres européens.
La peinture de Pollock est associée à l’expressionniste abstrait aux côtés de De Kooning, Motherwell, Newman ou Rothko. Même s’il s’inspire de l’artisanat indien, des fresques mexicaines, de l’automatisme (pour sa part physique) de Mirò et Masson, Picasso reste sa véritable référence.
C’est en 1947 que Jackson Pollock abandonne l’utilisation classique du pinceau et se consacre à une forme particulière de ce qui s’appelle l’action painting (que l’on pourrait traduire par: peinture prise sur le fait) à savoir le dripping (projection de peinture sur la toile) ainsi que le pouring (coulage à partir d’un pot de peinture ou d’un bâton), déposé sur la toile couchée sur le sol. Aucun endroit du tableau n’a plus d’importance qu’un autre. La surface est recouverte d’entrelacs colorés. Processus qui fera le succès du peintre.
«Un critique a écrit que mes tableaux n'avaient ni commencement ni fin. Il ne l'entendait pas comme un compliment, or c'en était un. C'était même un beau compliment. Seulement il ne le savait pas. »
Autumn Rythmn
Jean Dubuffet (1901-1985)
En tant qu’artiste, la vie de Jean Dubuffet ne commence guère avant 1942. C’est à cette époque que cet homme, désormais, riche et libre de son temps, décide de se consacrer exclusivement à l’art et crée des images simples et primitives jusqu’au dessin volontairement malhabile, proche de la caricature ou du graffiti.
Il exposera pour la première fois en 1944 à la galerie Drouin. Peu à peu sa peinture va évoluer, il va incorporer de nouveaux éléments comme le sable ou la terre. Sa célébrité viendra dans les années 1950. Il va accentuer sa recherche sur la peinture en continuant à y insérer de