La concurrence est-elle toujours souhaitable
I) La concurrence pure et parfaite exposée par les néoclassiques permet au marché de fonctionner parfaitement.
A) Ce fonctionnement parfait du marché sert l'intérêt collectif. Dans le modèle néoclassique, sur un marché en concurrence pure et parfaite, une « main invisible » conduit des agents mus par leur intérêt particulier à se comporter d'une façon qui permettra l'intéret collectif : organisation efficace. Prix bas, pas de gaspillage des ressources, la production et les produits sont standardisés. La concurrence permet d'égaliser offre et demande sur le marché et donc d'atteindre un niveau d'équilibre ; les producteurs sont assurés d'écouler toute leur production ; un maximum d'agents est satisfait.
B) Aucun agent n'a le privilège d'exercer un pouvoir sur les autres. Situation de price-taker. Les entreprises ont toutes une technologie, des coûts des facteurs capital et travail, etc, uniques ; elles sont de même taille, ont une productivité et des conditions de profit identiques ; consommateur protégé. → Information parfaite, transparence. Atomicité du marché : nombre infini, aucune d'entre elles n'aura le pouvoir d'imposer quoi que ce soit. Marché contestable (pas de barrière empêchant des agents d'entrer _ ou de sortir_ du marché).
II) Si dans la réalité la concurrence est imparfaite, elle n'en est pas moins avantageuse et souhaitable.
A) Les entreprises adoptent un comportement stratégique face à la concurrence, afin de pouvoir la détourner. Recherche d'économies d'échelle, de compétitivité (prix, produit, organisationnelle), de rentabilité (élimination des entreprises concurrentes les moins rentables, et attraction de nouvelles entreprises convoitant cette place). Peut profiter au consommateur si l'entreprise choisit de baisser les prix, ou d'augmenter la qualité de ses produits.
B) Chamberlin associe la concurrence au monopole