La condamnation de l'action française
Apparue en 1998 sous l'impulsion de Maurice Pujo et Henri Vaugeois, l'Action Française (comité d'action française) est héritée de l' affaire Dreyfus. L'arrivée en son sein de Charles Maurras en 1899 va donner à l'organisation une orientation monarchiste autour de sa propre doctrine du Nationalisme Intégral qui met en avant la décadence de la société française imputée aux juifs, francs maçons, étrangers et protestants. Charles Maurras est né en 1868 dans une famille de la petite bourgeoisie provençale. Aprés des études au collége religieux d'Aix, il monte à Paris ou il est frappé par le multi culturalisme. D'abord journaliste à la Gazette de France puis à la Cocarde, journal extrémiste de l'époque, il rencontre en 1898-1899 Pujo et Vaugeois qu'il convertit au monarchisme. Il argumente sa doctrine dans de nombreux ouvrages. Bien qu'ayant reçu une éducation religieuse, Charles Maurras est un agnostique convaincu. Il conçoit la religion catholique comme un moyen d'unification de la société Française. Dés le début des année 1900 il devient la chenille ouvrière de l'Action Française dont il est le directeur politique. Maurras meut en 1952.
Les structures de l'Action Française sont diverse: une revue, puis un journal quotidient, des hommes de mains; les Camelots du roi, une ligue politique, une maison d'édition... La Première Guerre mondiale renforce l'adhésion au journal qui, devenu quotidient en 1908 sous l'impulsion de Léon Daudet, tire à 70 000 exemplaire en 1919 contre 22 000 en 1914. Dans les années 20 l'organisation séduit de plus en plus de membres du clergé notamment après la « crise de 24 » en apparaissant comme un rempart à la république athée. Cette sympathie va inquiéter le pape Pie XI qui va prendre des mesures contre les écrits de Maurras accusé d'intrusion dans le domaine religieux et dont la Germanophobie exacerbée dérange.
Pie XI, de son nom Ambrogio Damiano Achille Ratti est né en 1857 dans une famille de la petite bourgeoisie