La connaissance scientifique du vivant exige-t-elle que l'on considère l'organisme comme une machine
Les sciences, au cours de l’évolution du vivant, ont tenté de schématiser la nature pour mieux la comprendre. Cette recherche aboutit au fait que le vivant est le résultat d’un enchainement logique d’évènements et des interactions de la nature. Cette vision, de mécanisme, qui ramène l’ensemble des phénomènes à une combinaison purement physique, est réductrice, car le vivant se dit de ce qui naît et meurt, et sa connaissance n’est pas celle de la vie mais des lois d’un être vivant. Il n’y a pas de connaissance de la vie, mais une connaissance scientifique possible des lois du vivant. De plus, le vivant est caractérisé par son originalité, et son fond inépuisable constitué de nombreuses potentialités. La connaissance scientifique du vivant exige-t-elle que l’on considère l’organisme comme une machine ? Si dans un premier temps, on étudie le vivant comme un objet de l’expérience scientifique, on peut alors, dans un second temps, le considérer comme une machine, et donc résumé à de simples lois physico-chimiques. Mais le vivant répond, dans un troisième temps, à une nécessité de survie, d’une originalité imprévisible comme finalité et hasard.
Si le vivant est un objet du savoir scientifique, il répond alors à une science et des principes. Dans de nombreuses sciences, l’expérience a un caractère irremplaçable : c’est elle qui permet par exemple au physicien de connaître les propriétés d’un métal, de formuler des lois, ou au biologiste de connaître les réactions d’un organisme vivant. Il y a une physique comme mesure d'action et de réaction entre milieu et corps vivant comme mécanique des fluides qui étudierait les variations incessantes, la vie étant qualifiée par des états physiologiques. Les lois vitales et la physique sont des états physiologiques, un arrangement d’atomes comme production de corps à germes déterminés. Cela fait référence à un mécanisme, à