La conquête de la gaule par Rome débute au IIe siècle av JC sur les ruines fumantes du souvenir de la prise de Rome par les Gaulois en 390, il s’agit alors de joindre les provinces d’Ibérie et de Cisalpine, Marseille, colonie grecque alliée de Rome, l’aide dans son entreprise d’annexion du Midi en l’appelant plusieurs fois à son secours. Les guerres puniques furent pour Rome l’occasion d’une première installation en gaule. Le consul Domitius Ahenobarbus, après la destruction de Carthage, imposa vers 130 av. J.-C. sur les rives méditerranéennes de ce riche pays la domination romaine qu’il concrétisa par la fondation de Narbonne, la construction de la voie domitienne et la création de la Provincia, la province qui allait devenir la gaule Narbonnaise. Des liens forts vont se tisser entre gaulois et romains par l’intermédiaire des tribus romanisées de la Narbonaise, ainsi débute l’influence culturelle de Rome sur la gaule. Achevée par l’épisode de la Guerre des Gaules de 58 à 51 av JC menée par J. César qui bénéficie du soutien de certains peuples gaulois, qui apeurés par la menace germanique se placent sous la tutelle du proconsul. La défaite d’Alésia marque une étape fondamentale de l’emprise politique et culturelle sur la gaule, mais qu’en est-il de la question religieuse ? En effet, par l’intermédiaire des nombreux échanges attestés depuis la plus haute Antiquité entre les deux entités, gauloise et romaine, la romanisation culturelle semble avoir été pacifiquement acceptée, par opposition à l’annexion politique et militaire, par définition violente. La question religieuse est plus subtile, pilier de vie quotidienne des peuples tant gaulois que romain elle apparaît comme un enjeu culturel de la conquête, sur ce point, impossible d’être catégorique, s’agit-il d’une assimilation, d’une acculturation ou plus simplement d’une évolution vers l’adoption du modèle romain. C’est la question qui va mener cette brève « enquête », afin de se faire une idée de la démarche de