La conscience
La conscience
I) Les degrés de conscience
A) La conscience animale ou immédiate
• On distingue généralement la conscience immédiate ou animale, par laquelle nous apercevons simplement de ce qui se passe en nous et en dehors de nous. La conscience de l’animal renseigne sur ce qui se passe immédiatement. Elle est enfermée dans le présent. La conscience de l'animal qui souffre est une conscience en pleine souffrance. On pourrait aussi attribuer une conscience aux plantes. (Tournesols qui se tournent vers le soleil). Chez l'homme y a quelque chose semblable, c'est le nouveau-né. Dans la conscience immédiate, on s'identifie à ce que l'on perçoit consciemment (plaisir, souffrance).
B) Conscience réfléchie
• La conscience réfléchie désigne le retour (ou réflexion) de notre esprit sur lui-même. Surpris ou déçu, je peux prendre la mesure de ma surprise ou de ma déception, en faisant retour sur moi-même et en analysant mes propres réactions.
• Ce n'est pas une conscience qui s'éprouve par les sensations, c'est une conscience qui se sait elle-même. Être conscient pour l'homme, c’est être conscient d'être conscient. La conscience passe par une conscience immédiate quand on a peur, je prends conscience que j'ai peur, je me représente moi-même, je ne suis pas ma peur. La conscience réfléchie instaure une distance entre moi-même et le contenu de ma conscience. Au-delà de mon vécu, de mes états d'âme qui changent, je suis toujours là. C'est sur cela que me renseigne ma conscience. La conscience est conscience de notre identité dans le temps.
C) Conscience et identité (rapport au temps)
• La conscience est inscrite dans le temps. Elle est permanente par delà tous les changements. On n'est plus aujourd'hui celui que l’on était hier, on se sent encore soi-même, c’est le paradoxe de la conscience.
• Selon Bergson , la conscience est un fil tendu entre le passé et l'avenir (mémoire et anticipation). Pour être soi-même, il