La conscience
L’industrialisation de l’Europe conduit au développement du monde ouvrier qui revendique la fin des abus de la société libérale (salaires bas, longue journée de travail, travail des enfants, mauvaises conditions de vie...) et une société plus juste.
Cette revendication s’incarne rapidement dans l’idéologie socialiste, en particulier dans sa version marxiste définie en 1848 dans Le manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Elle repose sur l’existence d’une lutte des classes entre la bourgeoisie capitaliste et le prolétariat exploité qui doit déboucher sur la victoire du prolétariat et sur la mise en place d’une société sans classes sociales.
C’est dans cette optique que, au milieu du XIXe siècle, se multiplient les revendications ouvrières débouchant parfois sur des grèves. Après 1870, les ouvriers se regroupent dans des syndicats eux-mêmes rassemblés dans de vastes confédérations destinées à obtenir la satisfaction de leurs revendications sur les conditions de travail et de vie.
Sur le plan politique, la démocratisation des sociétés européennes permet l’apparition d’organisations politiques défendant les intérêts des travailleurs. Ces différentes organisations se rassemblent dans la Première Internationale, fondée en 1864. Cependant, deux types de partis politiques se mettent en place : d’un côté des partis révolutionnaires ou communistes refusant la participation à la vie politique au profit de la préparation d’une révolution violente, de l’autre des partis réformistes ou socialistes participant aux élections pour améliorer le sort