La construction de l'identité
Les journées d’étude d’A-GRAF
Mondialogisation et autoformation, vers une ingénierie de la rencontre ?
Vendredi 19 juin 2009 En collaboration avec le Cnam, les universités de Lille 3, de Tours et de Turku (Finlande)
Organisatrice : Marie-José Barbot avec Claude Debon, Odile Descamps , Brigitte Bastard
L’intention est de proposer de réfléchir sur la rencontre avec l’autre étranger comme processus d’autoformation à l’heure de la mondialisation. L’autoformation se nourrit de la diversité qui est universelle. Le sujet se construit dans des interactions car il n’y a pas d’autos, de je sans inter. Mais la rencontre implique réciprocité « co-investissement » comme l’écrit G. Pineau, quelque chose qui échappe et qui nous intéresse.
On pourrait supposer que l'accroissement de la mobilité géographique, sociale et professionnelle favorise des constructions identitaires caractérisées par l'enrichissement et l'acculturation ( au sens dynamique de négociation et non d’appréhension d’un nouvelle culture) . A regret, il faut reconnaître que non, la relation ne suffit pas pour qu'il y ait rencontre, c'est-à-dire que deux sujets se reconnaissent en tant que sujets et que l'un ne soit pas instrumenté par l'autre dans une relation de domination (Maître Puntila et son valet..) ou ignoré. Représentations, malentendus, conflits, préjugés ou seulement rigidité risquent de transformer les différences hiérarchiques, éthiques, politiques, religieuses, culturelles générationnelles, religieuses, sociales, éthiques en enfer comme l'a montré Sartre pour ne pas parler de la tentation mortifère du multiculturalisme où chacun s'enferme dans ses propres valeurs et habitus.
Le champ de l’interculturel qui s’est établi depuis les quarante dernières années (raison pour laquelle nous avons donné place ici à des bibliographies) s’est construit sur le rapport à l’altérité non sans aspects d’imposture. Aussi le débat de cette journée interroge les fondements