La contribution des hedge funds dans la crise financière
LA CRISE DE LA FINANCE COMMENT ÉVITER UNE REPRODUCTION DE LA CRISE ?
PROPOSITIONS
POUR UNE PRÉVENTION RENFORCÉE DES RISQUES SYSTÉMIQUES
MICHEL CASTEL * DOMINIQUE PLIHON **
A
vec la crise de l’été 2007, plus personne ne peut douter de l’extrême fragilité du système financier international. Mêmes les interventions massives et répétées des banques centrales ne permettent pas de rétablir la confiance. Tout au plus arrivent-elles à en circonscrire les conséquences les plus dommageables au prix du renforcement du sentiment que tout est permis puisqu’il y aura toujours des pompiers pour éteindre les incendies. Contenir à temps les emballements de la sphère financière devient un enjeu majeur pour la planète.
DONNÉES D’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET FINANCIER
Les précédents des crises à répétition dans les économies émergentes, la
profonde crise japonaise dans les années 1990, le krach boursier de 2000 et la crise des subprimes de l’été 2007 montrent à l’évidence que les différents compartiments de la finance participent, les uns après les autres à une montée considérable des risques financiers qui, de surplus, se traitent de plus en plus en temps réel au comptant bien sûr mais aussi à terme et par des options, c’est-à-dire avec des effets de levier pouvant se révéler redoutables. La marchéisation croissante des actifs et passifs financiers et les transferts généralisés des risques font que les opérations financières croissent et se multiplient dans l’euphorie jusqu’à ce qu’un doute ou un choc, même limité, casse la chaîne de confiance et oblige les banques centrales à intervenir, comme prêteur en dernier ressort, pour éviter une catastrophe financière et économique à dimension régionale, voire mondiale. Cette donne financière se joue de
* Chargé de cours en Master 2 « Banque, finances, assurance » à l’Université Paris X. ** Professeur d’économie à l’Université de Paris-Nord.
CASTEL PLIHON
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RAPPORT MORAL SUR L’ARGENT DANS