La controverse de valladolid
La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les Indiens par droit de conquête avec la justification morale que cela pouvait permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les sociétés indiennes étaient légitimes malgré de tels éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une colonisation-émigration. Ce débat eut lieu sous les pontificats des papes Paul III puis Jules III.
Cet événement historique ne doit pas être confondu avec la pièce de théâtre du même nom écrite par Jean-Claude Carrière qui présente la conférence comme un débat sur l'humanité des indiens.
L'auteur a d'ailleurs précisé dans une note au lecteur que son intention était purement dramatique et non historique : Je n’ai eu pour intention que de soumettre un récit diffus à une dramaturgie, que de tendre et durcir l’action. La vérité que je cherche dans le récit n’est pas historique, mais dramatique2.
L'humanité des Indiens, l'existence de leur âme n'ont jamais été l'objet du débat (le pape Paul III l'avait affirmé) puisque sans cela, Sepulveda n'aurait jamais parlé du devoir de les évangéliser et ne se serait jamais autant étendu sur leur "péché d'idolâtrie."
Le débat regroupe un collège de théologiens, juristes et administrateurs : sept juges membres du Conseil des Indes, deux