La controverse de valladolid
En 1550, à la demande du roi espagnol Charles Quint une confrontation doit se tenir à Valladolid. Le sujet de cette controverse: les amérindiens sont-ils des créatures de Dieu? Ou plus simplement "les Amérindiens ont-ils une âme?"
La dispute oppose d'un côté le philosophe Sepùlveda qui affirme à travers son œuvre qu'il défend lors de la controverse (le dénouement même de la controverse autorisera ou non la publication de son ouvrage ou non) que les amérindiens ne sont pas des enfants de Dieu. Et de l'autre côté, le dominicain Las Casas qui défend lui, l'idée qu'ils descendent bel et bien d'Adam et Eve.
La controverse se divise en plusieurs étapes :
Tout d'abord, le récit de Las Casas sur les conditions de vie des indiens ainsi que les atrocités qu'ils subissent aux Amériques (à causes des colonisateurs).
S'en suit un discours de Sepùlveda où il défend l'idée que "ces créatures ne sont pas reconnues par Dieu". Il affirme que cette guerre est voulue par Dieu et qu'elle est donc juste et nécessaire. Ainsi les plaidoiries des deux antagonistes réfutent à chaque fois la thèse de l'autre.
Durant la controverse, on analyse la religion des indiens, leurs coutumes, leurs habitations, leur vision de l'art...
Quatre indiens sont même amenés: une famille (l'homme, la femme et leur enfant) ainsi qu'un jongleur. On les dévisage, les touche, les sent comme s'ils n'étaient que des animaux. On détruit une de leurs idoles, on enlève leur enfant, force le jongleur à jongler, on fait venir des bouffons pour tester leur humour...: on observe chacune de leurs réactions.
Pour finir le légat du Pape donne raison à Bartolomé de Las Casas. Il reconnaît au nom du Pape et de l'Eglise toute entière que les Indiens ont une âme. Néanmoins, le légat du pape est conscient des répercutions économiques de cette décision: les Indiens étaient des esclaves parfait, une main d'œuvre gratuite, mais dès lors que l'Eglise les reconnait comme être