La Corse
Après avoir fait partie durant près de quatre siècles de la République de Gênes, elle se déclara indépendante le 30 janvier 1735 et donna le jour à la première Constitution démocratique de l'histoire moderne (1755), avant d'être cédée par Gênes à la France le 15 mai 1768, puis conquise militairement par la France lors de la bataille de Ponte Novu, le 9 mai 1769.
Au temps de son indépendance, la Corse avait un hymne, le Dio vi Salvi Regina[1],[N 1], encore occasionnellement chanté.
Elle est surnommée l'île de Beauté.
Bien des légendes existent sur l'origine du nom donné à l'île de Corse. Parmi les plus tenaces, celle qui veut que les Grecs l'aient appelée Kallistê (en grec ancien Καλλίστη : « la plus belle ») et dont on sait maintenant qu'elle est fausse[N 2].
Des historiens ont écrit :
« De vieux auteurs l'assurent et, dans la légende qu'ils nous ont transmise, une réalité précise apparaît sans doute. Une femme de la côte de Ligurie, voyant une génisse s'éloigner à la nage et revenir fort grasse, s'avisa de suivre l'animal dans son étrange et longue course. Sur le récit qu'elle fit de la terre inconnue qu'elle venait de découvrir, les Liguriens y firent passer beaucoup de leurs compagnons. Cette femme s'appelait Corsa, d'où vint le nom de Corse. C'est la légende éponyme que nous retrouvons à l'origine de toutes les cités antiques ; mais elle est de formation récente, car le premier nom de l'île est Cyrnos et non pas Corsica.
La difficulté n'était point pour embarrasser les vieux chroniqueurs, grands amateurs de merveilleux et habitués à ne douter de rien. Il y a d'autres légendes, et plus prestigieuses, sinon moins fantaisistes. Un fils d'Héraclès, Cyrnos,