La creation monetaire
◾Inflation, déflation : quelle est l'influence de la monnaie sur l'économie ?
La théorie quantitative de la monnaie, formulée par l'économiste anglais David Ricardo, met en évidence l'origine monétaire de l'inflation : si les prix augmentent, c'est à cause d'un gonflement de la masse monétaire supérieur au gonflement de la production. Pour Ricardo, l'inflation est susceptible de se produire dès lors qu'il existe une monnaie fiduciaire, et que celle-ci n'est pas intégralement couverte par l'or. Cela dit, cette théorie ne prend pas en compte le fait qu'une partie de la masse monétaire supplémentaire puisse être épargnée, et non dépensée.
La courbe de Philips met de son côté en évidence une relation négative entre le chômage et l'inflation : à court terme, plus le chômage est élevé, moins l'inflation est forte. En effet, en période de fort chômage, les salariés ne peuvent faire pression pour augmenter le niveau des salaires. A long terme pourtant, selon les tenants de l'école monétariste, ces deux variables sont totalement décorrélées. C'est pourquoi, en anglais, on qualifie le chômage structurel (c'est-à-dire le chômage de long terme, non lié à la conjoncture économique) de NAIRU : non-accelerating inflation rate of unemployment (taux de chômage non inflationniste).
◾Refinancement des banques : le marché interbancaire
"Les banques ne se prêtent plus entre elles." Voilà typiquement le genre de phrase que l'on peut lire tous les jours dans les journaux économiques. De quoi parle-t-on exactement ? Le marché interbancaire est le lieu privilégié par les banques pour trouver de l'argent. Ce réseau est immatériel et fonctionne uniquement sur réseaux