La crise antiparlementariste de 6 février 1934
Dans quelle mesure peut-on penser le 6 février comme une crise antiparlementariste plus qu'une manifestation fasciste ?
Une crise et des scandales politico-financiers propices à un climat tendu.
La Grande Dépression
-> Due à la crise de 1929 aux USA, crise économique qui devient politique devant la mauvaise gestion de l‘Etat français, budget qui devient déficitaire.
-> Instabilité ministérielle (6 gouvernements de mai 1932 à février 1934)
-> Hausse du chômage (de 270 000 en 1932 à 340 000 en 1934)
-> Des coupes budgétaires proposées qui menacent le salaire des fonctionnaires et la pension des Anciens Combattants, mécontentement de ceux-ci.
=> Un climat de mécontentement qui s’installe, aussi bien des dans la classe moyenne qui subit la crise de plein fouet qui était pourtant jusque là un vrai soutient pour la République. Un véritable essoufflement des radicaux alors au pouvoir alliés avec la droite et à la recherche du soutien du SFIO.
Hanau, Oustric et surtout Stavisky
-> Des scandales politico-financiers qui remettent en cause l’intégrité des personnages politiques du gouvernement.
-> Hanau : Marthe Hanau qui utilise ses appuis politiques pour attirer les économies des petits épargnants.
-> Oustric : faillite frauduleuse qui précipite la chute du gouvernement d’André Tardieu, dont le Garde des Sceaux était mêlé à l’affaire.
-> Affaire Stavisky : escroc aux contacts nombreux parmi les parlementaires radicaux au pouvoir, Alexandre Stavisky aurait bénéficié de plus de dix-neuf remises de son procès ; grâce notamment a son appui au sein même du conseil des ministres Camille Chautemps dont le beau frère dirige le Parquet. Le 8 janvier 1934, Stavisky est retrouvé mort. La presse se déchaine. La police parle d’un suicide mais l’opinion publique et surtout la droit penchent pour un assassinat commandité par Chautemps afin de mettre fin aux révélations. Scandale qui entraine la démission de Camille Chautemps le 27 janvier, aussitôt