la crise de 1929 en France
I. La surprise
Elle n’est perçue par les français qu’en sept 1931, lors d’un évènement qui joue le rôle de signal pour l’opinion publique : la dévaluation de la livre sterling qui met brusquement en évidence la surévaluation des prix français par rapport au marché mondial et qui va se manifester par un effondrement des exportations ; la montée du chômage ; la très grande difficulté pour les produits français à résister à la concurrence internationale étrangère y compris sur le marché national.
L’évènement de septembre 1931, longtemps considéré comme le début de la crise, en réalité, ne fait que mettre en relief les problèmes structurels qui affectaient l’économie française. Ceux-ci laissaient percevoir des signes dès 1929, et parfois avant.
Mais faute de statistiques, d’éducation économique des dirigeants de l’époque, et manque de prise en compte des données et des indicateurs, le phénomène n’est guère perçu, et la crise apparaît comme le châtiment américain, qui vient bouleverser « l’ilot de prospérité dans un monde en crise »
Pourquoi se croyait-on à l’abri de la crise ?
C’est en 1929 que sont atteints les records absolus de production dans de nbx domaines (extraction houillère, minerai de fer, bauxite, électricité, production d’acier, construction, industrie mécanique)
1929 : record au niveau des exportations (50 milliard) et des importations (58 milliards de franc)
Revenus des capitaux placés à l’étranger, ceux du tourisme, et réparations alldes => permettent de solder, au niveau de la balance des paiements, le déficit de la balance commercial.
L’or afflue à la banque de France depuis la stabilisation de Poincaré, le franc étant perçu comme l’une des valeurs les plus stables du monde. Chiffres à l’appui : réserves d’or s’élèvent à 18 milliards en 1927 contre 80 milliards en 1930.
Dans le domaine des finances publiques, la situation n’a jamais été aussi favorable depuis la