La crise de 1929
A. L’essor de la production
D’après de nombreux économistes, comme Paul Reynaud (personnalité du centre Droit et Ministre des Finances en 1938), la crise de 1929 prend naissance avec l’aveuglement provoqué par la prospérité qui « toucha » les Etats-Unis après la Première Guerre Mondiale et la plupart des pays européens après 1922.
Effectivement, à la suite de la 1ère Guerre Mondiale, alors que les belligérants étaient passablement affaiblis, tous les secteurs de l’économie américaine se sont développés, du fait des nombreuses demandes européennes en matières premières, produits agricoles et produits industriels…
On assiste ainsi à un essor de production, particulièrement dès 1922, à la suite de la crise de reconversion (les entreprises américaines travaillant pour les industries de guerre ont eu quelques peines à s’adapter au marché en 1917-1918 en produisant beaucoup moins que ce qu’espéraient les Alliés. En revanche, en 1919, elles auraient été réellement prêtes, mais à un moment où les Alliés n’auraient plus eu besoin de leurs productions militaires puisque la guerre était finie. Ainsi, en 1921, on a 5 millions de chômeurs aux Etats-Unis, et ce jusqu’en 1922). Suite à la crise de reconversion, le nouvel essor de la production et du rendement est la conséquence directe des progrès réalisés sur le plan industriel. C’est le cas pour les Etats-Unis, mais aussi pour certains pays européens à partir de 1922.
Entre 1921 et 1930, la production américaine passe de l’indice 58 à 110. On assiste à un développement rapide et spectaculaire de plusieurs secteurs, comme l’industrie automobile : la production d’automobiles augmente de 33% par an entre 1923 et 1929 aux Etats-Unis. Sont également concernés le secteur du bâtiment et celui de l’électricité, dont la production double entre 1923 et 1929. L’essor de ces secteurs a de plus un effet d’entraînement sur les autres secteurs industriels