La crise de l'autorité
Intro : « L’autorité a disparu du monde moderne » Hannah Arendt, la doxa contemporaine : crise de l’autorité mais s’il y a crise il n’y a pas disparition. Alors la crise de l’autorité signale au contraire sa survie. Crise vient de krisis : discernement c’est le moment du choix. La crise c’est le moment le plus haut de la maladie, parosistique de la maladie. Cela signifie que l’autorité aujourd’hui bien que fragilisée, bien que contestée demeure une instance donatrice de sens (on conçoit que l’autorité est une institution donatrice de sens). Le problème de fond est la question de la durabilité de vivre ensemble. Le paradoxe : la crise de l’autorité est fondatrice de la liberté des modernes, l’exacerbation de cette crise actuellement en vient à détruire les fondements de la démocratie.
I) La modernité entretient une relation paradoxale avec l’autorité : si le refus de l’autorité fonde le monde moderne, l’autorité apparaît néanmoins comme un processus incontournable au vivre ensemble.
A) La modernité se fonde sur le refus de l’autorité comme cadre naturel de l’humain.
1) La crise de l’autorité est d’abord sémantique : on ne sait plus ce que signifie l’autorité :
- Perte de sens confusion autorité et pouvoir : Hannah Arendt « s’il faut vraiment définir l’autorité, alors ce doit être en l’opposant à la fois à la contrainte par la force, et à la persuasion par arguments ». L’autorité n’est pas la force (les citoyens sont dans la confusion), à chaque fois qu’il y a usage de la force, il y a pouvoir et donc pas autorité. (ex : menacer son enfant = autorité, frapper = pouvoir). C’est pas l’argumentation, on argumente pas dans le cadre de l’autorité, s’il y a argumentation il y a égalité, s’il y a égalité il n’y a pas autorité l’autorité suppose la hiérarchie. L’autorité est une relation par laquelle on obtient une obéissance volontaire sans contraindre ni argumenter.
- Origine inconnue de l’autorité :