La crise du 13 mai 1958
Au mois de février 1958, des avions français avoient bombardé un village tunisien, dans le but de frapper un des camps que le FLN possédait à la frontière tunisienne. Mais sur les 69 morts provoqués par le raid, 21 étaient des enfants et l’émotion fut considérable. Le président tunisien Habib Bourguiba faisait appel a l’ONU et le gouvernement français été obligé d’accepter une mission de « bon officies » anglo-américaine dont l’objectif était de trouver un terrain de conciliation entre la France et la Tunisie a la suite de cet événement. Le débat de cet affaire à l’Assemblée nationale fut fatal au gouvernement Félix Gaillard, renversé le 15 avril 1958 sous l’accusation de faiblesse les pressions américaines. Après près de un mois où aucun gouvernement n’était arrivé à se constituer, le 13 mai 1958, le député MRP alsacien Pierre Pflimlin était candidat à l’investiture avec d’ailleurs peu de chance de succès, mais sa réputation d’être partisan d’une solution « libérale » en Algérie provoquait la colère à Alger, d’autant que le FLN venait d’annoncer l’exécution de trois soldats français prisonniers. Pendant que le débat de l’investiture se déroulait a Paris, de grandes manifestations avaient lieu à Alger qui se terminaient par une prise d’assaut du siége du Gouvernement général où était proclamé un comité de salut public à la tête duquel était placé plus ou moins volontairement le général Massu. Par contrecoup et par réflexe de défense républicaine, l’insurrection des Européens d’Algérie permettait l’investiture de Pierre Pflimlin,, mais le nouveau gouvernement était dépourvu d’autorité, l’armée n’était pas sure, la police non plus- de violentes manifestations de la police parisienne contre le gouvernement avait eu lieu quelques semaines plus tôt.-, la guerre civile semblait menacer, le 24 mai un petit nombre de parachutistes venus d’Alger « s’emparaient » de la corse. Le bruit courait d’une opération en préparation en préparation dont