La crise du 16 mai 1877
« J’ai une responsabilité envers la France » prononcée par Mac Mahon lors du remplacement de Jules Simon par Broglie. C'est un des évènements originaire de la crise. La crise du 16 mai 1877 est une crise institutionnelle de la IIIème République Française qui a opposé le président de la République le maréchal Patrice de Mac Mahon, monarchiste, à la Chambre des députés élue en 1876 à majorité républicaine, et à leur chef, Léon Gambetta.
Si cette crise s'est bien ouverte le 16 mai, elle s'est de fait poursuivie tout au long de l'année 1877 et n'a trouvé sa fin que le 13 décembre 1877, lorsque Mac Mahon a reconnu sa défaite politique. La portée de cette crise politique est immense, en ce qu'elle ancre la République en France, ruinant les espoirs des monarchistes, et surtout oriente définitivement la pratique politique du système institutionnel en organisant « l'irresponsabilité » du Président de la République, face à un Parlement tout-puissant.
Après la démission de Thiers, un monarchiste arrive au pouvoir le 24 mai 1873 : il s'agit du maréchal Mac-Mahon. Longtemps, un retour à la monarchie sera espéré, ce qui freine la rédaction de la nouvelle constitution. Cependant, le 30 janvier 1875, le vote de l'amendement Wallon marque l'acception de la forme républicaine. Concrètement en 1875, pour mettre en pratique les institutions, il fallait procéder à des élections sénatoriales et législatives. En mars 1875, les élections parlementaires déçoivent Mac Mahon. En effet, l'alliance de l'extrême droite et des républicains, au Sénat, ne permet qu'une faible majorité des royalistes au sein de cette assemblée. L'élection des députés, quant à elle, donne une vaste différence en faveur des républicains. Cette situation sera un des facteurs de la crise du 16 mai 1877.
Cette crise explique pourquoi le rôle du président de la république a été minimisé jusqu’en 1958. Nous allons voir, par l'étude de cette crise, l’évolution des institutions politiques