Mohammed Khair-Eddine évoque dans son roman Il était une fois un vieux couple heureux, la crise de l’identité des jeunes marocains né en Europe. Il semble que ces derniers sont perdus dans un monde qui leur est complètement étranger mais dont ils appartiennent par naissance. Déraillés, perdus, égarés entre deux pays, deux origines deux cultures, ils sont devenus délinquants, des voleurs, des trafiquants : « Ils étaient passés du tiers-monde au quart monde sans même sans rendre compte. Condamnés à subir leur déchéance en Europe , ils ne pouvaient plus revenir au pays d’où ils étaient partis pleins d’espérance et rêvant d’un avenir doré où tout serait facile vu qu’ils gagneraient des sommes colossales, pensaient-ils » . C’est une description loin de toute imagination fictive qui montre la réalité des jeunes immigrés qui n’ont pas de place dans une société de compétence, de savoir, de civilisation et de chances. Ces jeunes français marocains doivent supporter la conséquence de leur double identité. Il était une fois un vieux couple heureux est donc un récit qui montre la réalité d’une génération qui souffre pour trouver un sens à son existence. Pour tracer les piliers d’un futur sombre et sans issue. Un peuple errant qui a le mal de vivre et de s’adapter à une partie inaccessible et d’imiter les européens pour trouver d’autres manières d’exister. « Seuls des jeunes écervelés, voulaient imiter à tout prix leurs aînés, allaient se perdre ailleurs, abandonnant à la fraiche les terres qui les avaient nourris et va grandir » Les jeunes selon cette optique vivent des conflits de valeurs et la crise de d’identité s’aggrave chez eux à cause de l’appartenance