Les politiques économiques ont pour but de stimuler la croissance, tendre vers le plein-emploi, favoriser la stabilité des prix et l'équilibre des échanges extérieur, pourtant la réalité montre toutes les difficultés qu’il y’a à accomplir ces objectifs de façon globale et simultané, c’est-à-dire la réalisation de tous en même temps. Les outils des politiques économiques conjoncturelles sont les politiques budgétaires et les politiques monétaires mais les politiques font des choix, prennent des décisions qui n'ont pas toujours les résultats escomptés (l’exemple de la relance économique d’inspiration Keynésienne voulue par Mitterrand est révélateur, l’effet désiré n’a pas été produit à cause du report de consommation vers les importations). Une autre limite des politiques économique est le problème important selon Krugman, des délais dans la politique budgétaire. Par exemple lors d’une récession, le temps de prise de conscience de l’existence de celle-ci par les institutions publiques est assez grand pour que l’économie puisse se redresser d’elle-même sans qu’aucune politique économique n’ai eu un quelconque rôle à jouer, surtout qu’à ce premier laps de temps, il faut rajouter celui plus long encore , nécessaire au débat politique pour le choix de la dépense publique adaptée, et lorsqu’enfin un accord est trouvé, il existe un dernier délai pour que les dépenses soient effectives. Les politiques économiques apparaissent ainsi inefficaces.
D’autre part les Etats européen ayant abandonné leur pouvoir monétaire (du fait du système monétaire européen et de l'adoption d'une monnaie unique), et laissant agir la Banque Centrale Européenne, ne peuvent adopter de politique d’expansion monétaire, et encore moins un « policy mix » combinaison d’une expansion monétaire et d’une expansion budgétaire (une expansion budgétaire introduit un déplacement de la courbe IS vers la droite et une expansion monétaire un déplacement de la courbe LM vers le bas). Ceci montre qu’une