La culture nous permet-elle d'échapper à la barbarie?
La question, au premier abord, paraît un peu simpliste: en effet, les deux termes semblent, de par leur signification profondément différente, définitivement s'opposer. Lorsque la culture s'impose dans une société, toute trace de barbarie devrait dans l'ordre logique des choses, s'effacer.
Malgré tout, la question est pertinente : en effet, en quoi la culture permet elle à l'homme de se sauver de la barbarie? Quelles armes lui apporte t'elle pour combattre la sauvagerie de celle-ci? En quoi la culture forme t'elle l'homme afin qu'il devienne un esprit libre, libéré des entraves de la nature ?
Pour autant, la culture empêche t'elle la barbarie? Résout-on par la culture tous les actes de barbaries? N'est ce cette même culture qui nous humanisent qui nous pousse à la barbarie?
Au final culture et barbarie ne sont ils pas deux concepts co-dépendants?
Au premier abord, la réponse la plus immédiate qui nous vient à l'esprit serait que la culture nous empêche de sombrer dans la barbarie; En effet, ces deux termes sont radicalement opposés dans leur définition première. La culture, au sens de l'éducation, désigne le processus par lequel l'homme acquiert des connaissances tout au long de sa vie, qui lui permettent de faire la part des choses, de séparer le bien du mal, de raisonner tel un être moral et intellectuel, bref, un être civilisé.
Tout au contraire, l'être dit barbare est un être défini par une absence de goûts, de raffinement, un homme qui obéit à des pulsions primaires, un homme qui est dans l'incapacité de discipliner ses désirs et ses envies.
Par le biais de l'éducation donc, la culture nous offre une capacité de contrôle et d'appréhension, notamment dans nos interactions avec autrui. Elle nous donne les armes qui nous permettent d'apprécier chaque situation qui se présente à nous avec un esprit ouvert, critique, voir même tactique; en effet, un esprit cultivé sera capable de trouver les