INTRODUCTION

« Mon enfant est propre, maintenant il peut aller à l’école ! ». Voici le premier critère d’admission dans la société. Qu’en est-il le jour où une personne perd le contrôle de son évacuation intestinale ? Elle est vécue comme une situation honteuse et insurmontable dans un premier temps : le temps de l’acceptation de la transformation physique. Il s’installe alors la peur de l’autre, le manque de confiance en soi, une vie sans projet ou sans avenir. C’est suite à l’annonce du handicap par le médecin, que l’infirmière a un rôle très important à tenir. C’est grâce à sa démarche éducative qu’elle accompagnera le malade dans son cheminement personnel.

Il m’a paru important de traiter ce sujet, car il m’a été donné, au cours des différents stages de chirurgie viscérale que j’ai effectués, la possibilité de suivre l’infirmière dans sa prise en charge. Trop d’importance est donné à l’aspect technique du soin. Le ressenti du patient est plus ou moins banalisé dans les services parce que normal. A partir de ce constat, je me suis posé cette question : Face à un patient colostomisé, quelle prise en charge éducative l’infirmière doit-elle réaliser pour réduire les risques de perturbation de l’estime de soi liée à l’acte chirurgical ? Ce travail n’a pas pour but de donner une démarche éducative complète type avec une procédure à suivre, mais plutôt une source d’informations afin de mieux accompagner la personne colostomisée dans son processus d’acceptation et la prise en charge de la stomie.

Pour cela, ce travail sera structuré en plusieurs parties : Avant toute chose, il est nécessaire de faire un rappel sur la colostomie. La bonne connaissance de l’intervention et de ses conséquences est l’atout de l’infirmière. C’est aussi une étape obligée pour le patient, sans laquelle il ne pourrait pas cheminer. La perte de l’estime de soi constitue la deuxième partie de ce sujet.