La destitution des maires dans le processus de la décentralisation au bénin: cas de la commune de parakou
Le processus de la décentralisation en Afrique de l'Ouest relève en grande partie du mouvement de démocratisation déclenché au début des années 90. Ainsi, du 19 au 28 février 1990, la République du Bénin a initié la Conférence des Forces Vives de la Nation qui a abouti à l'adoption de la Constitution du 11 décembre 1990. C'est cette constitution qui établit les bases de la décentralisation au Bénin à travers les dispositions de son titre X. Pour pouvoir renforcer et perfectionner sa démocratie entamée depuis 1990, le Bénin a donc décidé d'amorcer la décentralisation en organisant ses premières élections locales en décembre 2002. Les élus locaux auront désormais la charge d'élaborer une politique commune et concertée de développement local. Une démarche participative permettra à tous les acteurs de mettre sur table des idées, des dossiers, des projets et ainsi de mieux maîtriser le développement local. Ce développement ne saurait être réalisé sans une bonne gestion des affaires locales d'une part et un transfert de compétences et de ressources humaines, matérielles et financières d'autre part. Mais, ce processus entamé, avec pour objectif la promotion de la démocratie à la base et le bonheur de la population, a connu dès ses premières années de nombreux problèmes. Dans l'impossibilité d'étudier tous ces problèmes dans le cadre de ce travail, nous avons choisi un de ses problèmes qui nous paraît plus actuel. Il s’agit notamment de la destitution des Maires, plus particulièrement celle intervenue au niveau de la commune de Parakou. D'origine latine, « destituere », le mot destitution signifie le retrait à un officier ou à certains fonctionnaires de leurs charges ou emplois. Aussi, le lexique des termes juridiques définit la destitution comme étant «une sanction disciplinaire, un retrait des fonctions de la personne qui a reçu une charge civique ».[1] Quant au dictionnaire Universel, destituer, « c'est priver quelqu'un de sa