À la fin du XIXe siècle, la seconde révolution industrielle amplifie les acquis de la première en les complétant par de nouvelles découvertes qui créent une offre plus importante, meilleur marché ou plus attrayante, stimulant la demande et relançant l'activité économique. Ainsi, les révolutions industrielles se chevauchent et la distinction entre première et deuxième apparaît un peu artificielle, mais elle a des vertus pédagogiques.

Ce renouveau technique de la fin du XIXe siècle est également caractérisé par un changement d'échelle dans la production et les échanges car la concentration des capitaux est de plus en plus efficace.

L'Etat est beaucoup plus présent dans cette deuxième phase du développement industriel, les gouvernements subventionnent la recherche, favorisent la mobilisation des capitaux, soutiennent les entreprises à l'étranger et stimulent le développement des infrastructures (transports, ports…). Les pays leaders de cette deuxième révolution industrielle sont les Etats-Unis et l’Allemagne, mais aussi la France et dans une moindre mesure la Grande-Bretagne. Enfin, cette période correspond à l’émergence de nouvelles puissances industrielles comme la Russie et le Japon.

[...] La deuxième révolution industrielle est donc une transformation technique, mais aussi économique car les financiers l'emportent de plus en plus sur les inventeurs et les entrepreneurs, même dans les industries naissantes. Cette puissance des milieux financiers a plusieurs causes. Une mobilisation de plus en plus efficace des capitaux Cette mobilisation est favorisée par un contexte monétaire particulier et par l'élaboration de nouvelles méthodes pour drainer l'épargne. Stabilité monétaire et tentatives d'unions Les principales monnaies, en particulier le franc et la livre, sont fondées sur l'or ou l'argent. [...]

[...] La sidérurgie maîtrisée Les hauts fourneaux fonctionnant au coke deviennent la règle. Le convertisseur Bessemer (1855) permet la production de