La dictature de pinochet (francais-espagnol)
En 1983, après dix années de crise profonde, marquées par l'inflation, le chômage et l'accentuation des inégalités sociales, le Chili s'engage dans une phase de forte croissance qui, en matière économique du moins, paraît justifier les transformations réalisées par les militaires. À partir de 1985, la dictature peut donc recréer des espaces de liberté. L'opposition renaît, tandis que certains secteurs de l'opinion prennent des distances avec le régime. À la fin des années 1980, le modèle libéral maintenu par la force est suffisamment installé pour n'avoir plus besoin de répression.
En octobre 1988, Pinochet organise, et perd, le plébiscite destiné à le maintenir au pouvoir jusqu'en 1997, première élection démocratique depuis 1973. La brèche est ouverte : les élections présidentielles et législatives de 1989 sont gagnées par l'opposition.
Les présidents démocrates-chrétiens Patricio Aylwin Azócar (1990-1994) et Eduardo Frei Ruíz-Tagle (1994-2000) héritent d'un pays meurtri, mais prospère : les entreprises chiliennes sont compétitives, les finances de l'État sont saines, la pauvreté recule. Le système politique reste cependant verrouillé par les militaires. Pinochet demeure chef de l'armée de terre jusqu'en mars 1998. Sénateur à vie en qualité d'ancien