La dissonance cognitive
Les cognitions regroupent tous les éléments cognitifs : les perceptions, les attitudes propositionnelles (composante cognitive), les émotions (composante affective), les comportements (internalisation des actions). De l'ensemble des cognitions résultent les attitudes qui sont des dispositions psychologiques positives ou négatives en rapport à un objet concret, abstrait ou à un comportement.
Toutes les théories des attitudes, également appelées théories de la cohérence cognitive, font appel au concept d'homéostasie, c'est-à-dire à la faculté qu'ont les êtres vivants de maintenir ou de rétablir certaines constances psychologiques ou physiologiques qu'elles que soient les variations du milieu extérieur. Ces théories partagent en prémisse le principe de cohérence qui pose la cohérence comme mécanisme organisateur premier :
L'individu est plus satisfait avec la cohérence qu'avec l'incohérence.
L'individu forme un système ouvert dont le but est de maintenir la cohérence autant que possible (on parle aussi de balance ou d'équilibre). Les changements d'attitude résultent de ce principe dans les cas d'incohérence.
I. La théorie de la dissonance cognitive
1. Définition
On doit cette théorie à un chercheur américain, Leon Festinger[pic] (1957). Il définit la dissonance cognitive comme 'un état de tension désagréable dû à la présence simultanée de deux cognitions (idées, opinions, comportement) psychologiquement inconsistantes.'
Le postulat de base est que les individus aspirent à éliminer les faits de pensée ou les faits comportementaux présents en eux et qui sont contradictoires. En s'appuyant sur la théorie de la consistance et sur la théorie de la rationalisation des conduites, il s'agit d'étudier comment les sujets tentent de réduire cette dissonance en changeant d'opinion par exemple.
2. Le phénomène de changement d'attitude suite à l'adoption d'un comportement
Brehm et Cohen[pic] (1962) ont étudié le rôle de la rémunération dans