La distance professionnel
Etudiante en soins infirmiers, j’ai été confrontée au cours de mes stages à des difficultés relationnelles lors de la prise en charge des patients, particulièrement auprès de malades qui étaient atteints d’un cancer ou du sida. En effet, ces difficultés relationnelles m’ont remise en question en tant que soignante. Ce type de pathologies étant souvent associées à la mort dans l’esprit de notre société et donc par ce biais dans celui des citoyens que nous sommes avant d’être soignant. « Il faut apprendre à décentrer son regard de ce qui va faire mourir pour rester attentif à la vie présente chez le mourant. Il ne faut pas que le miroir de nos yeux lui renvoie l’image de sa déchéance. »1 Le rôle du soignant est d’écouter et d’identifier un besoin d’aide chez une personne malade. De ce fait, il est le témoin de la souffrance, qu’il le veuille ou non, il en est le dépositaire. Ses attitudes : son regard, sa position corporelle, ses expressions du visage, vont permettre au patient de se sentir accueilli, entendu, soutenu, … Ainsi, son savoir-être renforce son savoir-faire. Tout soignant doit donc être capable de prodiguer des soins aussi bien sur le plan somatique que sur le plan psychologique. Il doit soigner, aider, soulager, entendre et encourager les patients à exprimer leurs désirs, leurs besoins, leurs souffrances et leurs peurs. Ce travail de recherche a pour objectif de repérer des éléments pouvant m’aider à appréhender ces difficultés relationnelles. Cette réflexion me permettra d’être mieux armée face à ce type de situations que je rencontrerai inévitablement tout au long de ma carrière, d’autant plus que j’envisage de débuter ma carrière dans un service de gériatrie. Dans ce travail de fin d’études, j’emploi à plusieurs reprise le terme : « synonyme de mort », qui fait référence à la représentation que j’ai pu avoir de
1
Dr Maurice ABIVIEN, BERNARD Marie-Fleur, Qualité de soi, qualité des soins ; quels liens, quelles limites ? Revue L’aide