La distinction de l'existence et de l'essence dans la philosophie d'avicenna.

2774 mots 12 pages
La distinction de l'existence et de l'essence dans la philosophie d'Avicenna.

Par Khayrallah Lotfi*.

Au commencement du livre Γ de la Métaphysique Aristote disait qu'il y'a une science qui étudie l'être en tant qu'être; il l'appelait quelques lignes après par la philosophie première1. Deux grandes interprétations opposées et bien divergentes ont été données depuis l'antiquité à ce passage si célèbre de la Métaphysique :

La première considérait que l'être en tant qu'être posé comme l'objet propre de la philosophie première n’est autre que Dieu, c'est à dire le premier moteur et la forme des formes selon Aristote. D'où il suit que la science de l'être en tant qu'être est aussi bien une science particulière qui porte de la même manière que toutes les autres sciences particulières sur un être aussi particulier, quoiqu'il soit au premier rang ontologique dans la hiérarchie des êtres2.

Quant à la deuxième grande interprétation, elle pensait, au contraire, que par l'être en tant qu'être, Aristote visait plutôt l'Être en général; car comme les choses sont bien premièrement objets des sciences particulières qui les considèrent en eux - mêmes, elles peuvent bien aussi être regardées du point de vue de leur attribut le plus commun à elles toutes ensemble et le plus universel, à savoir l'Être. D'où il suit, selon cette interprétation, que la philosophie première est bien une science qui étudie, non pas les objets selon leurs attributs propres, nécessaires ou accidentels fussent- ils, mais bien l'Être en tant qu'être, c'est à dire que son intérêt doit porter sur l'être de la chose, plutôt que sur la chose elle même. Ce fut bien cette seconde interprétation qui avait été retenue par le cheik maître suprême Avicenna3.

L'être n'étant ainsi désigné comme l'objet premier de la philosophie première que parce que rien ne lui échappe et que tout rentre sous sa catégorie, bien que cela ne puisse d'aucune manière faire, comme il est déjà bien

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