« Comment peut-on être Persan ? » La diversité des cultures qui étonnait encore les Parisiens du XVIII° siècle dans les Lettres Persanes de Montesquieu est aujourd’hui largement reconnue par les différentes sociétés. Par opposition à la nature humaine, la culture est tout ce que l’on tient d’une tradition externe, tout ce qui nous vient par héritage et non par hérédité et qui constitue aussi bien nos habitudes, nos coutumes, nos modes de pensée que ceux de notre société. La culture est en effet toujours celle d’un groupe, d’une communauté. Comment comprendre alors que la diversité puisse nous diviser ? Si c’est une nécessité de parler de cultures au pluriel en prenant en compte la leçon des ethnologues comment penser que c’est un facteur de division, c’est-à-dire vécu comme quelque chose de négatif, quelque chose qui empêcherait l’homme de vivre en communauté ? Le problème est de savoir si cette diversité culturelle , supposée et admise, est un facteur de division alors que la nature voudrait que l’homme vive en société et règle au mieux ses relations en dépassant tout conflit individuel ou communautaire.
1/La nécessaire distinction des cultures
1. L 'ethnologie montre que tout peuple, même celui qui n' a pas, grâce à l'écriture, tenu son journal intime, possède une culture. La culture est définie comme l'héritage de tout groupe humain quel qu'il soit : il y a donc une multiplicité et une diversité de fait. Lévi-Strauss dénonce l'ethnocentrisme qui consiste à affirmer que sa propre culture est supérieure aux autres.
2. En aucun cas la diversité des cultures ne suppose une hiérarchie, une distinction qui mettrait en avant tel choix de société, par exemple la technologie ou le progrès médical, ou la religion,etc.La diversité ne signifie pas que l'on puisse donner une norme pour mesurer les avancées des groupes humains. La diversité est la différence que l'on constate entre les groupe humains séparés par l'espace et le temps sans que l'on puisse établir un critère