Dissertation
« Une des choses que l’on doit remarquer en France, c’est l’extrême facilité avec laquelle elle s’est toujours remise de ses pertes, de ses maladies, de ses dépopulations, et avec quelles ressources elle a toujours soutenu ou même surmonté les vices intérieurs de ses gouvernements. Peut-être en doit-elle la cause à sa diversité même, qui a fait que le mal n’a jamais pu prendre assez de racines pour lui enlever entièrement le fruit de ses avantages naturels.» Montesquieu

« On est Français parcequ’on ne se laisse pas enfermer dans une race, une origine ou une religion » tels sont les mots de Nicolas Sarkozy à La Chapelle-en-Vercors, promouvant ainsi la diversité culturelle. Si elle a toujours été encouragée, la réalité de la société, française du moins, n’est en aucun cas le reflet de cette politique. En effet, la peur de l’étranger, le refus de l’immigré, la multiplication des murs visant à limiter les flux migratoires sont autant de preuves que cette exaltation de la diversité est un échec. De plus, si les gouvernements paraissent être en faveur du multiculturalisme, celui-ci doit être choisi, aussi apparaît-il qu’il y ait de « bons immigrés » et les autres : ceux qui ne contribueraient pas au développement économique du pays, profiteraient du système, ne deviendraient pas citoyens à part entière puisqu’ils refuseraient de laisser derrière eux leur culture et leur religion ; ceux qui ne constitueraient pas « l’identité nationale » voire même seraient la cause de cette absence d’identité. Le débat sur l’identité nationale est le témoignage le plus flagrant de ce refus de la diversité, en témoigne Alain Badiou « cette identification va être négative. On ne parviendra nullement à identifier ce qu’est la « civilisation française », on va juste désigner ceux qui ne le sont pas ». Partant, si diversité culturelle signifie le cloisonnement des cultures et leur isolation, faut-il encore aujourd’hui souhaiter pour une société qu’elle soit