La domination masculine
La domination masculine
La femme a toujours été en position d’infériorité depuis des siècles, même depuis toujours. Son statut de femme au foyer, a été longtemps perçu comme la définition même de la femme. La gente masculine a réussi à avoir une certaine emprise, même voir une manipulation sur la femme, que ce soit au niveau politique (rappelons que la femme a eu le droit de vote en France en 1944), social dans le milieu du travail par exemple, ou même matriarcale, où la femme reste au foyer et que le mari part travailler. Même si au fil des années, la domination masculine s’est beaucoup atténuée, que les femmes se révoltent et se laissent beaucoup moins dominer, cette hiérarchisation persiste et l’on ne s’en rend plus compte. Comment la domination masculine a-t-elle évolué ? Afin de répondre à cette question, nous verrons la mutation de la domination masculine en s’appuyant sur le texte La manipulation masculine de Pierre Bourdieu, puis nous saisirons la domination masculine qui persiste dans le film 2046 de Wong Kar Wai.
BOURDIEU Pierre, La domination masculine, Editions du Seuils [1998], 177 pages, pp. 94-95. « La domination masculine, qui constitue les femmes en objets symboliques, dont l’être (esse) est un être-perçu (percipi), a pour effet de placer dans un état permanent d’insécurité corporelle ou, mieux, de dépendance symbolique : elles existent d’abord par et pour le regard des autres, c'est-à-dire en tant qu’objet accueillants, attrayants, disponibles. On attend d’elles qu’elles soient « féminines », c'est-à-dire souriantes, sympathiques, attentionnées, soumises, discrètes, retenues, voire effacées. Et la prétendue « féminité » n’est souvent pas autre chose qu’une forme de complaisance à l’égard des attentes masculines, réelles ou supposées, notamment en matière d’agrandissement de l’égo. En conséquence, le rapport de dépendance à l’égard des autres (et pas