La domination masculine
Pierre Bourdieu (1930-2002) était un grand sociologue français qui faisait parti du courant holiste mettant en avant la mise en place d'un constructivisme génétique. En effet pour les holistes, l'ordre social se maintient car les individus l'estiment légitime et contribuent à la reproduction de cet ordre. L'ensemble des structures objectives dirigent les conduites individuelles mais il est aussi le produit subjectif de ces conduites. Ce constructivisme génétique s'effectue à travers deux points importants que sont le processus de légitimation et l'intériorisation des structures sociales aussi appelé « l'habitus ». L'habitus est un système de dispositions durables et transportables, une « structure structurée et structurante », il est générateur de pratiques socialement déterminées ; il n'est pas machinal comme l'habitude mais c'est quelque chose qu'on extériorise tel un acquis. Bourdieu en 1998 sort l'une de ses principales œuvre « De la domination masculine » et avec l'aide de son écrit nous allons nous demander si nous pouvons parler de domination masculine et nous allons nous demander quels sont les mécanismes et les institutions qui accomplissent le travail de reproduction de l’« éternel masculin »? Tout d'abord, la domination masculine n'a pas une seule et même définition, elle est définie par Bourdieu par ce qu'elle produit soit la soumission « imposée » et « subie ». Elle est aussi paradigme de toute domination selon l'auteur, elle sert d'exemple mais peut aussi être comprise telle une forme particulière de domination qui doit sa force au fait qu'elle soit invisible pour ses victimes ou encore qu'elle soit visible et reproduit à cause de la stratégie de reproduction sociale ou de constructivisme génétique. Nous allons donc étudier cette domination à notre époque en commençant par analyser la domination visible et consciente puis nous verrons la domination invisible et comment elle procède.
D'une part,