Victor Hugo est un auteur français du 19ème siècle et chef de file du romantisme. En plus de son travail d’écriture, il prend part activement à la vie politique de son époque. Il dénonce le règne de Napoléon III, s’oppose à la peine de mort ou prend parti des plus démunis. Il fut condamné à l’exil pendant 18 ans, période pendant laquelle il écrivit un roman engagé, Les Misérables. Le passage que nous avons là est un extrait de cette œuvre mondialement connue. Il s’arrête ici sur le personnage de Fantine qui a dû laisser sa fille Cosette chez des aubergistes malhonnêtes Les Thénardier. Elle vient de se faire renvoyer de l’usine de Mr Madeleine car les femmes qui travaillent avec elle ont découvert qu’elle une « fille-mère ».
En quoi se passage est-il argumentatif ? Nous verrons qu’à travers la description de la déchéance de Fantine, Victor Hugo dénonce les responsables de cet état de fait.
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Tout au long de cet extrait nous assistons à la déchéance de Fantine qui commence par un déclin physique. En effet, on nous dit que Fantine « depuis la veille avait vieilli de 10 ans » (l1). Cette hyperbole souligne la violence et la soudaineté de sa transformation physique causée par la vente de ses dents et de ses cheveux. L’auteur nous propose l8 à 9 un zoom sur la bouche de Fantine crée par des phrases courtes juxtaposées et qui commence par l’oxymore « un sourire sanglant », puis « une salive rougeâtre » et enfin « un trou noir dans la bouche ». Ce zoom nous amène donc à comprendre que « deux dents étaient arrachées » (l10). Cette triste réalité est accentuée par l’opposition du rouge (« sanglant », « rougeâtre » (l8)) et du noir (« trou noir » (l9)) et par la connotation péjorative voire humiliante du mot « souillait » (l8).
Victor Hugo raconte que Fantine « avait les yeux très brillants » (l24), qu’elle « sentait une douleur fixe dans l’épaule, vers le haut de l’omoplate gauche » (l24) et qu’elle « toussait beaucoup »