La décolonisation de l'inde
Durant la « bataille d’Alger », en 1957, les parachutistes du général Massu parviennent difficilement à écraser les groupes nationalistes. Les Français ont recours à des méthodes de plus en plus coercitives. L’armée française brûle les villages dont les habitants sont soupçonnés d’aider les insurgés ; la torture est largement utilisée, tandis que certains villageois sont déportés dans des camps de regroupement. Des barrages électrifiés sont plantés le long des frontières tunisienne (la ligne Morice) et marocaine, afin d’isoler le commandement général du FLN de ses unités en Algérie.
En 1958, le bombardement d’un village frontalier tunisien, Sakiet Sidi-Youssef, marque un tournant dans le conflit. L’émotion est grande dans l’opinion internationale, déjà alertée par une partie des intellectuels français qui dénoncent sans relâche l’usage de la torture.
En France, le prolongement de la guerre d’Algérie contribue à la faillite de la IVe République et au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 13 mai, la population européenne d’Algérie manifeste à Alger sa crainte d’être abandonnée par la métropole. De Gaulle, dès son entrée en fonction, promet de maintenir l’Algérie française, mais en faisant de tous les Algériens, y compris les musulmans, des « Français à part entière ». Puis, devant la gravité de la situation, alors que la résistance algérienne ne désarme pas, que la lassitude gagne la population métropolitaine et que l’isolement international