La décroissance
Economie,
01/02/2012 |
Introduction
Il faudrait aujourd’hui quatre à cinq planètes si toute la population mondiale consommait comme un habitant des Etats-Unis. C’est ce qu’a calculé l’organisation Redefining Progress grâce à l’indicateur appelé « empreinte écologique » élaboré par William Rees et Mathis Wackernagel qui mesure la surface nécessaire pour accueillir toutes les activités humaines.
La plupart des écoles de pensée économique estiment que la croissance économique permet la création de richesses, d'emploi, l'amélioration du niveau de vie, l'amélioration de l'éducation et des systèmes de santé et l'allongement de l'espérance de vie. A contrario, la décroissance est considérée comme devant générer une récession et son corollaire : hausse du chômage, perte de pouvoir d'achat des ménages et violences sociales.
Pourtant des économistes prônent la décroissance du fait que pour la croissance économique entraine entre autre la raréfaction des ressources naturelles et des dommages sur l'environnement, le climat et les écosystèmes qu'elle engendre
Durant cet exposé nous allons essayer de cerner cette théorie non encore compacte représenté par divers auteurs.
Il s’agit dans un premier temps de comprendre pourquoi la théorie de la décroissance a vu le jour : du fait des préjudices de la croissance économique ; dans un deuxième temps, de présenter le projet et les propositions des objecteurs de croissance ; et pour finir, dans un troisième temps, de constater les limites de cette théorie.
1. Les origines de la décroissance
1.1. Les 4 grandes crises du système capitaliste (JC BESSON-GIRARD)
Le mythe de la croissance sans limite est responsable de 4 crises majeures que rencontre l’humanité.
Son impact sur l’environnement est bien entendu connu de tous, mais ses méfaits concernant les aspects sociaux, culturels et démocratiques sont loin d’être négligeables.
Ces 4 crises remettent en cause, comme jamais, le dogme de la