La démocratie et nouveau pouvoirs
"Pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir", déclarait Montesquieu (L’esprit des lois, 1748). La démocratie est une forme de société qui fonctionne par la séparation des pouvoirs. On parle traditionnellement de trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire, pourtant, la justice se place en deçà des deux autres. L’apparition d’une judiciarisation de la vie démocratique, comme la montée en puissance des médias inquiète d’un point de vue démocratique. Il convient alors de s’interroger sur la légitimité de ces deux pouvoirs, ou contre-pouvoirs. Ainsi, nous pouvons nous pouvons nous demander en quoi l’émergence de nouveaux pouvoir influe sur la démocratie.
Pour cela, nous commencerons par observer la place que prend le pouvoir judiciaire, puis nous analyserons le rôle que prennent les médias dans une démocratie.
La séparation des trois pouvoirs est un élément constitutif d’une démocratie. En cela, la France est décrite comme une république démocratique. Le peuple est amené à choisir ses représentants par le biais de votes. La légitimité de l’exécutif comme du législatif ne peut pas être discutée. En revanche, la question se pose pour le pouvoir juridique. Magistrats comme juges, sont des fonctionnaires, qui bien que payés par l’Etat en sont indépendants, et sont arrivé à leur place grâce à leur réussite scolaire et à des concours. Bien que, pour rendre son jugement, le juge se base sur des règles et des lois, il possède son libre-arbitre au moment de la décision finale. Il reste le seul décideur de la finalité d’une affaire. Par ailleurs, dans un tribunal, la loi par la voix de l’avocat de l’accusation est autant entendue que celle de la défense. L’accusé est même, en règle générale, le dernier à prendre la parole, de manière à ce que sa voix ait du poids, de la force. Cet aspect du pouvoir judiciaire est ce qu’il y a de plus représentatif de la démocratie. Cependant,